01 mai 2016

Éphémères stigmates de la passion.

3324 - "Remember me..."

Mais quelle importance attachez-vous aux traces ? Je parle ici, lors d'une fessée d’anthologie, de celles qui restent. Ces marques de correction qui demeurent un temps dessinées sur la peau.

Si j'en crois l'expérience que j'en ai, c'est probablement la fierté qui l'emporte.

Orgueilleuses, nos jolies "punies" aiment à découvrir leur séant marqué au retour de leurs histoires, tête dévissée en arrière pour mieux voir dans la glace chaque rougeur laissée par celui qui les corrige. Elles gravent ainsi dans leur rétine ces stigmates culiers éphémères, preuves selon le relationnel du moment, d'un amour sincère, de l'intérêt qui leur est porté, ou simplement marques indicibles d'un érotisme assez particulier d'un genre qu'on ne partage pas avec le premier venu.

Tout ceci demeure caché et disparait de toute façon au fil des heures.

"Continue comme ça et il te faudra bien huit jours avant de pouvoir t'asseoir..." a prononcé d'un ton sibyllin, mais ferme, avec une évidente assurance qui ne prête pas rire, l'homme répondant aux infantiles et constantes provocations de sa compagne tant qu'elle n'a pas trouvé une réponse adéquate et sonore...

L'insolente qui aime tant le pouvoir des mots apprécie et poursuit - ou pas - en connaissance de cause, son petit manège de gamine ingénue qui veut sa fessée et défie l'autorité de son homme...

"T'es pas cap !"

Voire...

Parfois, qu'on soit celui qui fesse ou celle qui reçoit, on est frustré de les voir disparaitre trop vite, ces traces, ces bleus, ces lignes de vie un peu gaufrées au début et cette couleur rouge qui vire au rose et s'en retourne au blanc du départ en quelques heures, alors que la chaleur de la peau, elle, demeure bien présente. Constante.

Elle part rejoindre sa vie, mais "Je sais que sa peau se souviendra de moi encore quelques heures..." peut toujours se dire l'amant avec un petit sourire, en attendant la prochaine fois qu'il pourra imprimer sur le séant de sa moitié les traces de ses doigts !

... Ou, ultime menace, celles des fines lanières de cuir d'un martinet...

3 commentaires:

Mademoiselle G a dit…

Moi c’est la fierté, le plaisir d’avoir encore ses marques, son empreinte et ses brûlures... C’est très puissant et passionnel...

Stan/E. a dit…

Oui. De belles marques, pas de quasi blessures comme il m'arrive d'en voir.

Mademoiselle G a dit…

C’est toute la différence...