Le "jeune Don Juan" et les orties...

993 - Avez-vous lu "les exploits d'un jeune Don Juan" de Guillaume Apollinaire ? Le livre date de 1911...

Extrait: "Elle lava la chemise en se moquant: “Viens donc !“ ajouta-t-elle sérieusement, et elle me lava avec l’éponge. À ce contact, mon vit commença doucement à se soulever.

Kate disait: “Ah ! méchant vit qui est entré dans le con de Berthe !“ Et elle lui donnait de petites claques avec la main.

Tout à coup, elle m’empoigna avec le bras gauche, me mit sur ses genoux et me fessa de toutes ses forces. Je me mis à crier. Berthe se tordait de rire.

Les fesses me brûlaient, mais je sentais une excitation plus forte que celles que j’avais ressenties jusque-là.

Déjà, autrefois, lorsque j’avais dix ans, ma mère, à cause d’une bêtise que j’avais faite, m’avait pris entre ses cuisses, ôté mes culottes et avait tapé dur sur mes petites fesses, de telle façon, qu’après la première douleur, j’avais conservé toute la journée un sentiment de volupté..."

Il y en eu une version filmée que je ne me souviens pas avoir vue ni à la télé ni au cinéma.

Par contre, dix ans plus tôt en 1976, dans une salle des Champs Elysées où m'avaient entraîné deux copains, je me rappelle d'un long-métrage (très long, même...) d'après le même auteur, "les onze mille verges", (paru en 1907) qui m'avait profondément ennuyé.

J'avais vingt ans et bien que déjà très intéressé, pour ne pas dire obnubilé, par le sujet, j'avais trouvé le film sacrément indigeste... Il n'a pas marqué les mémoires non plus, vous me direz.

Autre adaptation de l'œuvre d'Apollinaire, donc, d'après un de ses livres érotiques les plus célèbres. Un extrait dans lequel l'infortuné Fabrice Josso dans le rôle de Roger (le fameux "jeune Don Juan"...) reçoit une bonne fessée avec des orties, cul nu sous le regard d'une large assemblée.

Ça date de 1987 et on y retrouve plusieurs acteurs connus dont Rufus et la très jeune Virginie Ledoyen, mais aussi Marina Vlady ou encore François Perrot...

L'adaptation de ce "jeune Don Juan" est du prolifique Jean-Claude Carrière qui travailla avec Buñuel et semble apprécier l'érotisme sous toutes ses formes, si on se réfère à son incroyable et talentueux cursus cinématographique et littéraire...

Il ne m'en voudra pas de penser que ce film-là issu d'une production franco-italienne et réalisé par un certain Gianfranco Mingozzi n'est peut-être pas son meilleur.