29 décembre 2006

Promenade en forêt...

185 - Ils avaient un peu marché, à l'écart des promeneurs. Sans doute parce qu'il voulait à tout prix éviter les témoins.

Aucune raison de faire cadeau à quelque voyeur potentiel que ce soit d'un moment d'intimité si authentique, intensément et violemment personnel.

Elle n'en menait pas large. La tension existante entre eux depuis qu'elle était montée dans sa voiture à Argenteuil ne pourrait s'apaiser si facilement. Et elle devinait bien comment tout cela allait se terminer: il l'avait déjà fessée en forêt, la première fois.

Au fond, elle avait admis que ce trouble jeu engagé à deux allait durer, qu'il y aurait d'autres punitions, d'autres plaisirs libérateurs de la même veine entre eux, puisque c'était la règle qu'ils avaient tacitement et sans le dire établie dans leurs rapports de force.

Une "libération" complète, physique et mentale, au travers d'une correction d'anthologie...

L'excitation l'emportant sur la honte, elle se dit avec un petit sourire qu'elle attendait ce moment avec impatience, finalement. Un exutoire, "une vague irrésolue", comme dans la chanson de Gainsbourg:

"Je t'aime, moi non plus !"


Avec ensuite, une fois la fessée terminée, la même "conclusion" sexuelle que celle psalmodiée par Jane: entre ses fesses rougies donc, puisqu'il semblait obstinément se refuser à la posséder autrement...

"Déculotte-toi ! Je te veux fesses à l'air... Cul nu !"

Le souffle court, il la regarde obtempérer, secrètement ravi et comblé de la voir lui obéir si facilement. Elle est drôlement jolie la demoiselle, tête baissée et de dos, en train de déboutonner ce foutu jean sans prononcer un mot.

La force de l'inéluctable. L'envie de lui appartenir, de lui être agréable.

En tout.

En la ployant sous son bras pour la maintenir dans cette position qu'elle affectionne, avant de lui claquer les fesses sans pitié pour les porter au rouge, à l'écarlate sans se soucier des cris qu'elle tente de garder au fond de sa gorge jusqu'à ce qu'ils lui échappent dans un gémissement proche du sanglot, il se sent le maître du jeu.

Dérisoire, car c'est bien elle qui décide, au fond. Point de "maître" sans le consentement de "l'esclave". Tout le monde le sait, c'est comme ça depuis la nuit des temps...

C'était il y a douze ans, "miss Kate" et moi lors d'une mémorable balade en forêt non loin d'Auvers-sur-Oise... Happy birthday, darling.

1 commentaire:

Erik A. a dit…

ce n'était pas l'anniversaire de l'évènement, mais celui de miss Kate, née un jour de l'an, et qui gâcha voici 29 ans le réveillon de sa maman...