20 novembre 2006

Pour en finir avec Blanche-Neige...

124 - ... Une bonne fois.

La niaise "Snow White" ("Blanche-Neige" en VO), je ne l'ingurgitais à haute dose dans les années 60 que le jour de l'Ami Public n°1, et en noir et blanc en plus !

C'était une émission d'extraits à la demande pour les plus jeunes bien avant l'ère DVD qui permet d'avoir les films chez soi, et de les visionner quand on veut, chose inimaginable et inconcevable alors...

"Allo SVP ?" Et hop, un extrait "demandé par les enfants" présenté en séquences toujours trop courtes à nos yeux évidemment par un Pierre Tchernia des grandes occasions, que dans ma candeur enfantine je confondais avec Walt Disney en personne...

On avait une liste, il fallait appeler (gratuitement) pour choisir, seules passant les séquences plébiscitées. Et bien évidemment on ne voyait sur le petit écran qu'un tiers de la liste des films proposés...

En général, mes extraits favoris ne passaient jamais. "Bah, ce sera pour l'année prochaine..."


La première (et unique d'ailleurs) chaîne de télé diffusait le 24 décembre dans l'après-midi deux heures de programmes spécifiquement prévus pour les enfants. Entièrement consacrées aux Grands Classiques, aux meilleurs long-métrages en dessins animés de Walt Disney... (encore vivant ces années-là)

Bref une émission attendue toute l'année en ces temps lointains où les cinémas ne proposaient pas comme aujourd'hui cinq ou six nouveaux films d'animation par an...

Le temps a passé. Le post plus bas m'a donné envie de rechercher des images un peu plus osées que celles du site original, en allant fouiner dans les cartons à dessin sexy dont regorge le web...

Je n'ai pas été déçu.


Le dessin ci-dessus, pas mal d'auteurs et de scénaristes l'ont imaginé. Gotlib aux débuts de "l'Écho des Savanes" en fit lui aussi une savoureuse adaptation porno-paillarde.

Il y eut au cinéma "Blanche-Fesse et les sept mains", un banal porno des années 70 dans lequel comme souvent le titre vaut mieux que le contenu...

Et aussi un nanar comique redoutable, "Elle voit des nains partout" de Jean-Claude Süssfeld avec un paquet de bons acteurs...

Rien de très surprenant donc dans l'illustration "à la manière Disney" où l'on voit ce brave Simplet sauter à couilles rabattues la pauvre gourdasse endormie. C'est le principe du "baiser du Prince" pour sortir de sa torpeur "la Belle au Bois Dormant"... Selon Anne Rice, il va même jusqu'à lui flanquer une magistrale fessée cul nu...

Mais c'est sûr que le pauvre oncle Walt doit se retourner dans sa tombe...

Les dessins suivants, deux toiles à l'huile, sont vous on conviendrez un peu plus curieux... Là, ci-dessous, jugez plutôt:

On y voit un homme travesti, déguisé comme l'héroïne et habillé par sa marâtre, puis mort, renversé dans un froissement d'étoffes retroussées ne laissant guère de doutes quand à son sexe. Qui n'est pas féminin...

Ce sont des oeuvres de la peintre portugaise Paula Rego. 71 ans...

L'artiste met en scène des éléments iconographiques narratifs et symboliques porteurs de sentiments forts tels que l'amour, la confiance, la peur... ou encore la domination ! Vous en trouverez d'autres ici...

Et puis tant qu'on rigole:

si vous aimez Shrek, et en attendant Shrek 3, une petite paillardise vue ici, (il y en a toute une série) sur un site hongrois qui détourne - sexuellement parlant - pas mal de personnages connus de dessins animés...

Au vu de ce que lui fait le géant vert, on comprend mieux l'origine du nom de la princesse Fion... a !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La peinture de Paula Rego est profondément subversive ; une enfance timide, passée à dessiner et observer son univers de la haute bourgeoisie, qu’elle-même qualifie de ‘mortellement ennuyeux’. Elle est ‘née’ contre l’univers nauséabond et hypocrite d’une dictature fasciste.
Elle ‘pense’ images et les reproduit. Une constante : le travail sur la distorsion, la composition en fuyantes. Je la rapproche du travail de G. Garouste (pour ce qui est de la France), les couleurs, les thèmes. Elle raconte une histoire à travers des images peintes ; elle n’arrête pas simplement le moment mais nous invite à reconstruire un récit, un univers.
Connue pour avoir fouillé l’univers très particulier des contes enfantins avec une formulation déviante et que E. semble avoir attrapé au vol avec l’à propos qui le caractérise.
Ses femmes ne sont pas féminines, pas sensuelles, pas méditerranéennes, elle s’éloigne expressément de ce l’on caractérise de beau pour le révéler ; elles sont ‘différentes’ toujours, rudes et anguleuses, parfois libidineuses....un univers trouble, hérétique.

Erik A. a dit…

Une portugaise... que je ne connaissais pas. Z'auriez pu m'en causer, chère Nush, vous si à la pointe sur le plan artistique. Ravi de l'avoir trouvée malgré vous en fouinant mes sujets de prédilections et merci de votre commentaire pointu.

C'est vrai que "rudes et anguleuses" me semblent des termes bien appropriés...